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Le sucre : la pire culture en termes environnementaux ?

  • Photo du rédacteur: zapôsucre
    zapôsucre
  • 6 juin 2018
  • 3 min de lecture

Désolé à tous les accrocs du sucre, mais votre addiction n’est pas sans conséquence sur l’environnement.

Selon une étude du WWF, le sucre est l’une des cultures les plus nocives pour la planète. En détruisant des habitats riches en vie animale, végétale et en insectes, le sucre serait la plantation qui détruit le plus de biodiversité dans le monde.

En plus de son utilisation intensive d’eau et de pesticide, la culture de la canne à sucre ou de la betterave à sucre provoque aussi une forte érosion des sols. La culture intensive de la canne à sucre contribue à appauvrir le sol au point qu’en Papouasie Nouvelle Guinée par exemple, les sols utilisés pour cultiver de la canne à sucre ont perdu 40% de leur teneur en carbone organique… Carbone qui se retrouve en partie relâché dans l’atmosphère et contribue au réchauffement climatique !

Même la morue atlantique, déjà menacée par la surpêche, est victime des effluents de la production sucrière danoise !




Le Lessivage :

Dans son étude , le WWF affirme que l'érosion liée aux cultures sucrières fait perdre, chaque année, de 5 à 6 millions d'hectares de terres cultivables sur la planète. Au Sud, l'ONG estime nécessaire de cesser la culture de la canne sur les terrains trop pentus :

"l'irrigation et les fortes pluies entraînent un lessivage massif des sols, alors que d'autres cultures retiennent mieux la terre. "

Au Nord, les terres à betteraves, vierges en hiver, subissent une érosion aérienne. De plus, les betteraves récoltées (près d'un quart de la production mondiale de sucre) gardent de 10 % à 30 % de terre, ce qui renforce le phénomène.

Le second risque posé par les cultures sucrières touche d'abord le Sud. Une irrigation irréfléchie menace les réserves d'eau douce. Le WWF souligne ainsi que le pompage d'eau au profit des cultures de blé, de riz, de sucre et de coton, ainsi que la sécheresse,

«ont conduit 80 % des 5 millions de personnes vivant de la pêche dans les mangroves du delta de l'Indus à rejoindre les bidonvilles de Karachi».

Le WWF multiplie les exemples pour montrer que des techniques d'irrigation adaptées réduiraient l'usage de l'eau, sans grosses dépenses et sans nuire ­ c'est parfois le contraire ­ aux rendements.

De même, le WWF affirme qu'un usage mesuré des pesticides et des engrais n'altère pas forcément la productivité, rappelant que, entre 1982 et 1998,

«les agriculteurs britanniques ont divisé par deux l'usage d'insecticide en renonçant à l'aspersion en plein champ au profit d'un traitement des semences».

Le Séchage:

L'impact du sucre se joue aussi lors de son extraction de la plante. Trop rarement pratiquée, la fermentation des effluents liquides peut réduire fortement leur impact sur l'environnement. Souvent brûlée humide, la bagasse (résidu solide de canne) séchée et des installations de combustion adaptées réduisent jusqu'à 98 % des cendres. Celles qui restent pourraient être réutilisées pour traiter les effluents et en réduire la teneur en pesticides...

Selon l'ONG, ces dommages sont renforcés par les subventions dans les pays riches : sans elles, la betterave ne serait pas irriguée en Europe, et les dégâts de la canne sur la biodiversité des Everglades en Floride auraient cessé depuis longtemps.

Même si les Etats du Sud ont des raisons d'être pessimistes sur un prochain rééquilibrage du marché mondial en leur faveur, le WWF a choisi d'attirer leur attention sur les effets d'un essor incontrôlé de leur production de canne à sucre.


Bref, la production intensive de sucre est une vraie catastrophe pour l’environnement, et il est temps de penser à une culture plus durable du sucre, et surtout de penser à réduire notre consommation (qui en plus, est responsable de l’épidémie d’obésité en occident).
 
 
 

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